Current Crush #12 – “Black Road” par @lolamargaux

Pour cet épisode n°12 de Current Crush, j’accueille à nouveau @lolamargaux, aka Lola-Margaux (qui aime bien signer “L.”, rappelez-vous).

Lolamargaux a 27 ans et c’est une musicnazi de première qualité (je me répète mais c’est très important). Depuis qu’elle est partie vivre au Canada (jalousie) on ne la croise plus dans les concerts parisiens, mais elle continue à sévir sur Twitter à coups de liens qui me font très clairement passer pour un inculte absolu en musique (et c’est pour ça que je l’apprécie).

Lors de son premier passage je l’avais un peu forcée à écrire… Mais là c’est elle qui me force à publier !

“Personne ne m’a rien demandé, mais une force incontrôlable me pousse à imposer mon current crush. Oui, oui, je sais, je râlais que Saeptem ne me propose pas d’interview, et ce principe d’écrire sur un coup de cœur musical qui vire à l’obsession, ça m’énervait parce que je devais mettre des mots sur des émotions, et que c’est impossible, blah blah blah…

Esprit de contradiction (et naturellement râleuse) : je me relance moi-même dans la tentative de transmission de sensations. (Et puis, je veux savoir ce que le présentateur va encore dire de moi…)

Black RoadPyramid

J’étais donc bloquée chez Traxx, l’enchanteur, et il n’y en avait qu’un pour me sortir de là. À croire qu’il m’a entendue… L’objet de mon addiction, c’est Black Road, la nouvelle production de Pyramid, un artiste lyonnais que j’apprécie tout particulièrement depuis plus d’un an et qui ne m’a jamais déçue. Il ne le sait pas, mais plus il produit, plus il progresse, et plus je lui mets la pression.

De plus en plus confiant, il mêle nostalgie et brutalité, douceur et lucidité (dans ce que la lucidité a de plus grave). Pyramid s’épanouit. Et il le fait, judicieusement, sans renier ses influences, qui vont de Supertramp à Justice. Oui, Étienne Copin a été bien élevé.

Alors, le jeune homme te tape sa petite pré-intro au piano, sur les craquements d’un vinyle, à l’ancienne (parce qu’il a été bien éduqué, je le répète), avant de te claquer avec son électro mélancolique, en bon fils de la French Touch.

Mais ça, c’est une simple constatation, un fait aisément vérifiable. Ce qu’il faut comprendre c’est que, comme chez Traxx (oui, je suis incurable), il y a différents niveaux de lecture dans cette électro cosmique. Le truc avec Pyramid, c’est que t’as autant envie de danser et de te laisser aller que d’écouter en détail ce qu’il compose et d’aller le remercier. Parce qu’en plein milieu de ton trip, il est capable de te concocter un petit break bien lourd, histoire de te montrer qui reste le patron de ton bien-être.

Finalement, tout ça pour dire que Black Road de Pyramid, c’est un pur délice, pour les oreilles d’abord mais aussi pour le corps tout entier et plus si affinités… Ça te réchauffe alors qu’il fait – 15° C, ça te motive calmement, ça te transporte bien plus loin que ce que tu peux imaginer… Faudrait d’ailleurs dire à Félix qu’il n’avait pas besoin de sauter de si haut pour ressentir un truc délirant. Sur Terre, il y a une route noire qui t’émoustille et te mène au bonheur.

On peut la prendre ensemble, Étienne ?”

Podcast #13 – La Motivation

La Motivation

 

Le plus dur quand on veut aller faire du sport, c’est de la trouver. La Motivation. Et pour se mettre en jambes, rien ne vaut quelques morceaux bien choisis.

Il est plus que temps de s’occuper de son corps.

a
Bonne écoute et comme toujours, toutes les critiques sont les bienvenues !
a

a
Tracklist

  • Intro : Sirius (Demo) – The Alan Parsons Project
  • The Cell – C2C
  • Galvanize  The Chemical Brothers
  • 3h11 – Danger
  • You M9de Me Stronger – 9

Current Crush #11 – “Hallelujah” par @elikxir

Pour ce 11ème #CurrentCrush j’ai l’immense plaisir d’accueillir @elikxir, aka Chloé.

elikxir a un rêve tout simple : aller sur la Lune pour regarder un coucher et un lever de Terre (ça me semble largement faisable). Ses passions et métiers (elle en a plusieurs) tournent toujours autour des mots, des sons, des voyages, des images, des échanges, des langues et des autres êtres humains – ce qui est bien pratique pour cette rubrique. Enfin, notre invitée de la semaine a les yeux verts et d’après elle “ça change tout, voyez-vous”.

Rêveuse et bavarde, elikxir nous a gratifiés d’un joli texte.

 

 

“Mon #CurrentCrush est à la fois actuel et récurrent… magique et passionnel… obsédant et émerveillant… Et il s’est imposé à moi comme une évidence pour cette rubrique. C’est un ami cher à mon cœur qui me l’a fait écouter pour la première fois alors que je vivais une période difficile, perdue entre deux continents, le cœur déchiré, ne sachant où diriger mes prochains pas ni quel chemin suivre, ni même pourquoi avancer. Je me souviens encore quand il a posé son casque sur mes oreilles : nous étions assis sur les quais de Seine, les jambes flottant dans l’air, la légère brise du mois de mai caressait mon visage et mes cheveux me chatouillaient ; je me rappelle que j’observais les touristes hésiter entre avoir les yeux collés à leurs cartes pour s’assurer de ne rien rater de leur itinéraire, ou bien avoir le nez en l’air pour admirer ces pierres historiques qui meublent Paris de cette beauté intemporelle. Et je m’en amusais intérieurement.

HallelujahJeff Buckley

C’est à ce moment-là que mon monde a basculé… Chaque note de guitare, chaque écho, chaque claquement de corde… Chaque sonorité de sa voix chaude et troublante… Chaque vibration des accords simples et mélodieux… Et surtout, cette première seconde où l’on entend son souffle… Tout le mystère est créé à ce moment. Que ressent-il ? Que pense-t-il ? Quelle force intérieure l’anime ? Ce souffle, pour moi, et à chaque fois que je l’entends, c’est le souffle de la vie, de l’espoir, de l’énergie et du renouveau… le souffle du Phoenix.

Chaque fois que j’écoute ce morceau je suis transportée dans des sphères intérieures qui me remplissent de lumière et d’énergie, et étrangement, quel que soit mon état du moment – déprimée, triste, joyeuse, heureuse, épanouie, neutre – il vient me donner exactement ce dont j’ai besoin. À tel point que je lui fais confiance les yeux fermés ; je l’écoute d’ailleurs les yeux fermés, c’est bien meilleur. Il me ressource et me purifie.

Ce morceau est pour moi le mélange imparfait et pourtant magnifique de ce que je suis, de ce que je vis et de ce que je ressens depuis toujours. Touchant par sa spiritualité et frappant par son intensité, chaque note apporte un supplément magique, comme les premières gouttes de pluie sous l’orage grondant mais lointain viennent refroidir la peau d’un visage moite. C’est le seul morceau que j’ai écouté des milliers de fois et dont je n’ai pas réussi à me lasser. De manière incroyablement étonnante, il m’offre toujours un nouveau souffle, une nouvelle facette de ce qu’il fait vibrer en moi, ainsi qu’un réconfort digne d’une caresse, d’un baiser et d’un regard plein d’amour.

Comme une madeleine de Proust évolutive, Hallelujah est devenu un élément à part entière de ma vie, sur lequel se sont ajoutés au fur et à mesure les aléas, les peines, les surprises, les chutes, les réussites, les découvertes, les échecs, les cadeaux, les rencontres, les départs, les larmes et tous ces évènements essentiels qui participent à faire de ma vie ce qu’elle est. Véritable sédiment d’une oeuvre en création perpétuelle, ce morceau me rappelle régulièrement, et dès que j’en ai besoin, certains principes fondamentaux pour moi, comme :

  • Le bonheur n’est pas au bout du chemin, c’est le chemin qui est le bonheur. (Proverbe tibétain)
  • On peut aussi bâtir quelque chose de beau avec les pierres qui entravent le chemin. (Goethe)
  • Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité. (Antoine de Saint-Exupéry)

Voilà pourquoi je continue à écouter Hallelujah sans en perdre une miette. En ce moment c’est en boucle, parce que j’ai besoin d’énergie, d’espoir et d’amour, mais parfois il m’arrive de ne pas l’écouter pendant quelques mois… Pour mieux y revenir et fondre de nouveau pour une durée indéterminée mais si douce !”

Podcast #12 – Un moment de folie

Un moment de folie

 

On fête la fin du troisième mois du podcast avec une émission qui fait sautiller dans tous les sens. Et s’égosiller. Et imiter tous les instruments.

Un moment de folie pour se défouler, quoi.

a
Bonne écoute et comme toujours, toutes les critiques sont les bienvenues !
a

a
Tracklist

  • Intro : Song 2 – Blur
  • Jerk it out – Caesars Palace
  • Are You Gonna Be My Girl? – Jet
  • Tick Tick Boom – The Hives
  • Walkie Talkie Man – Steriogram
  • I Believe In a Thing Called Love The Darkness
  • Storm in a Teacup – Red Hot Chili Peppers

Current Crush #10 – “Control Panel” par @Elblaireau

C’est déjà le dixième numéro de Current Crush, et c’est @Elblaireau (qui garde son prénom pour lui) qui s’y colle. Même si au fond, y a que des numéros 10 dans ma team.

Elblaireau a 27 ans, il est ingénieur système (geeeeek) mais il a toujours les cheveux propres et il en est fier. Il travaille aussi dans un centre aéré où il est plus animatueur qu’animateur, car il préfère les enfants à la sauce béchamel.

Enfin, il faut préciser que ce grand fan de bière, après un passage derrière la batterie, en est venu à jouer du didgeridoo – ce qui n’est pas banal.

Il a choisi un morceau qui va sacrément vous réveiller, je lui laisse la parole (et le blaireau est plutôt bavard) !

“Bon maintenant faut s’y mettre, le Saeptem il m’a demandé de lui pondre une mini chronique sur la chanson que j’écoute en boucle ces derniers temps. Et ça tombe bien, j’en ai une. D’ailleurs pour info, à 1 semaine près vous tombiez sur Beer beer de Korpliklaani, une ôôôôde nordique à ce délicieux nectar. Ça risque de changer du “ouinouin” habituel de la chronique, non pas que je critique les goûts de chiot… différents de mes camarades, mais c’était calme. Trop calme. Un peu comme quand tu prends un taco et que t’oublie le Tabasco, c’est bon mais il manque définitivement le truc qui te pique la langue.

Bref.

Moi j’écoute ça en ce moment : Control Panel, de La Phaze. Chanson tiré de leur dernier album “Psalms and Revolution”, et qui sera leur dernier album sous cette formation (deux fois “dernier album” dans la même phrase. C’est légal ça ?), le groupe se séparant officiellement le 8 décembre (d’ailleurs si la, on peut foutre une photo bien triste, t’sais genre un labrador ou les résultats du premier tour de 2002 ? Non ? Je dois plus faire d’aparté et continuer ma chronique ? Ok ok…). Donc, La Phaze.

Control PanelLa Phaze

Pour ceux qui ne connaissent pas, et ils sont (trop) nombreux, petit récap’ de la carrière du groupe :

- 13 ans d’existence
- 8 albums, dont 4 albums, 2 EP et 2 LP.
- Des collaborations avec Keny Arkana, Manu Chao, Lab°, PuppetMastaz et Eugène de Gogol Bordello.
- Une quantité absolument monstrueuse de concerts.
- Et pour l’anecdote, le batteur actuel est l’ancien batteur de Superbus.

Et surtout un style inimitable qui mélange allégrement et sans aucune convention, la jungle, le punk, la drum’n’bass, le ragga, le downtempo… un sacré mix qui choque, qui claque, qui donne une énergie sans limite, qui te nettoie les tympans et que quand tu écoutes ça tu regrettes de ne pas vivre dans un film d’action à la sauce Bad Boys ou Die Hard. Pour terminer sur le style des m’sieurs, on rajoute une pincée de textes plutôt très engagés (La Cause, Peine de vie…), qui s’enroule autour d’une poésie moderne et une sensibilité touchante qui sublime la cacophonie organisée ambiante. En gros un cocktail détonnant qui fout la patate, qui donne envie de bouger/jumper/slammer/pogoter (rayer la/les mentions inutiles) et qui fait remonter les souvenirs de teufs dans les champs perdus au fond de la cambrousse.

Control Panel. Pourquoi cette chanson me reste scotché au fond du crâne tel la tâche de bière qui colle après un bon lendemain de fête ? Bah je sais pas. Pour la chanson, pour la tâche de bière je sais. Sans doute à cause de cette intro toute en douceur, qui fait entrer progressivement chaque membre de l’instru, pour partir progressivement sur un thème drum’n’bass assez agressif. Le tout reste très classique, aucune révolution musicale, mais tout s’accorde parfaitement, progressivement je ressens cette petite flamme qui te fait dire à la fin de n’importe quel bon morceau “MAIS PUTAIN QUE C’EST BON ! FAUT QUE JE RE-ECOUTE DAREDARE POUR CONFIRMER TOUT çA !!!”. Je trouve ça bon pour mes oreilles et moins dangereux que le bacon pour mon diabète, alors je ne vais pas m’en priver. On pourrait encore rajouter que le mélange est le juste équilibre entre guitare, vocal, sons acid, bass et les drums, qu’on a un démarrage façon boléro avec l’entrée progressive de chaque piste, que les coeurs sont la pour donner en sentiment d’élévation. Mais le pignolage intellectuel ça va bien un moment, le morceau est bon (AMHA) et te réveille foutrement bien le matin.

Après framboises et mûres réflexions, je me suis rendu compte que j’écoute, en général la dernière piste de l’album, No Place For us, juste après Control Panel. Va savoir pourquoi, sans doute une osmose parfaite entre les deux titres, l’envie de rester sur le petit nuage en terminant sur un ultime flamboiement de jungle, sur ce dernier soubresaut musical arriver aussi vite que parti…

Les hommes cherchent depuis longtemps à comprendre les sentiments, et c’est pas avec mon degré d’alcoolémie que je vais apporter ma pierre à l’édifice. J’aime ce morceau, cet album et le groupe, ça me donne envie de sauter partout, et c’est déjà pas mal.

En espérant que vous apprécierez aussi ;)

P.S. : La Phaze donnera son ultime concert au festival “Couvre-Toi”, le 8 décembre du côté de Nantes (toutes les infos ici : http://www.couvrefeu.com/evenements-a-venir/) avec HK et Les saltimbanks (musique populaire), “Ez3kiel extended” dont le concept vaudrait à lui tout seul un article et DJ Benas qui mixe du plein de beaucoup de choses venus des 4 coins du monde… Une soirée immanquable !”

Podcast #11 – Histoire triste

Histoire triste

 

Histoire triste… mais ce n’est pas grave.

Ça ira mieux.

a
Bonne écoute et comme toujours, toutes les critiques sont les bienvenues !
a

a
Tracklist

  • Intro : The Fog – Parov Stelar
  • Sad Trio – Kevin MacLeod
  • Lúppulagið – Sigur Rós
  • Bird Gerhl – Antony and the Johnsons
  • Solferino – Kyle Eastwood

Current Crush #09 – “Lights (Traxx Remix)” par @lolamargaux

Pour cet épisode n°9 de Current Crush, j’ai le plaisir d’accueillir @lolamargaux, aka… Lola-Margaux (mais elle aime bien signer “L.”).

Lolamargaux a 27 ans et c’est une musicnazi de première qualité (je ne me lasserai jamais de l’écouter pester contre les publics inadaptés aux concerts auxquels elle assiste), ascendant grammarnazi – elle a d’ailleurs été la mienne pendant de longs mois, et elle est sans pitié. Bon, elle est aussi fan absolue de Muse, mais on le lui pardonne aisément. J’ai fait de très belles découvertes musicales sur ses recommandations et vous devriez, tout comme moi, la remercier pour cela (elles ont donné ça, par exemple).

Parce que je sais qu’elle écrit, je ne lui ai pas trop laissé le choix.

“Maintenant que je dois écrire un texte pour donner les raisons qui m’ont fait choisir le remix de Lights (Ellie Goulding) par Traxx, je suis confuse. J’aurais voulu proposer une bonne partie des productions de ce jeune Parisien… Parce que, plus que ce morceau, c’est son style, mon current crush.

Et puis, j’ai la pression… Mon hôte ne m’a même pas proposé d’interview : je dois pondre un article, noircir la page, gratter le papier, user les touches de mon Mac… Écrire. Et écrire, mettre des mots sur des sensations, dire ses émotions, ce n’est pas évident quand on pense, justement, que la musique exprime ce que les mots n’ont pas le pouvoir de transmettre.

Mais je m’éloigne du sujet… Je m’étonne donc moi-même d’écouter en boucle la version remixée de Lights par Traxx. Une surprise quand on sait que j’étais davantage tournée vers Watch Me Please de Thomas Barrandon, Isolated System de Muse, Troubles de Pyramid et d’autres compositions plus sombres comme celles, merveilleuses et parfaites, de Joy Division.

Lights (Traxx Remix)Ellie Goulding

C’est donc probablement mon inconscient qui a choisi à ma place ; histoire de me faire comprendre que, plutôt que de plonger dans la noirceur de la réalité, il faut se tourner vers la luminosité d’instants furtifs.

Je connais Ellie Goulding grâce aux musiciens méconnus qui retravaillent ses chansons. Ils sont doués, pour la plupart, parce qu’ils réussissent à capter l’intérêt qui se cache derrière une production électro-pop un peu trop commerciale ; ils gomment les facilités, conservent la jolie voix de cette blondinette britannique (qui a eu le mauvais goût de fréquenter Skrillex), et ajoutent une dimension plus profonde et habitée à la version originale.

Cela dit, il faut rendre à Ellie ce qui est à Ellie : elle offre une excellente base à ceux qui se lancent dans la recomposition. L’un des meilleurs, c’est Monsieur Adi. Ses remix de Starry Eyed, Guns and Horses et High for This (reprise de The Weeknd par Ellie) sont des tueries que j’ai aussi écoutées en mode repeat, et dont je ne me lasse pas. Mais la petite bombe qui me donne tout autant l’impression d’être intouchable dans la rue que l’envie de danser ou de sourire parce que c’est vraiment bon, elle est signée Traxx.

Thomas Gallicani est un petit homme plein de talent, qui distille brillamment son identité dans ses travaux. Dans mes rêves éveillés, je l’ai même volé au monde de la musique pour le dévoiler à l’univers par le biais de mon label imaginaire. Ce poulain, sur lequel je miserais mon argent si j’en avais, a l’âme d’un crack ; il a tout le potentiel pour devenir un grand parmi les grands. Et, au milieu de ses neufs tracks sur Soundcloud — neufs petites pilules, promesses d’un trip incroyablement frais et aérien — se trouve le remix de Lights.

Sans trahir l’esprit dansant de la chanson initiale, Traxx balance nappes de synthé enchanteresses, solos de guitare langoureux, et travaille le suspens musical comme un magicien. Planant et impressionnant. Il convient d’écouter le remix de Lights en tout temps, mais il prend tout son sens pendant un footing, lors d’une danse improvisée un dimanche matin au réveil, ou encore au sortir d’une folle soirée sur le chemin glaçant du retour…

Traxx: Amazing artist approved by L.”

Podcast #10 – Viens sous la douche…

Viens sous la douche…

 

C’est l’heure du réveil délicat, douceur agrémentée de volupté et d’un passage sous la douche. Bien sûr après il faut s’habiller, mais chaque chose en son temps.

Viens sous la douche… ce sont vingt minutes pour passer de langueur à l’excitation nécessaire pour démarrer la journée du bon pied.

a
Bonne écoute et comme toujours, toutes les critiques sont les bienvenues !
a

a
Tracklist

  • Intro : Make LoveDaft Punk
  • Rock The BoatAaliyah
  • Never Give You Up (feat. Stevie Wonder & CJ) Raphael Saadiq
  • Tell me ’bout itJoss Stone
  • FascinationAlphabeat

Current Crush #08 – “Freedom of ’76” par @FreaksAndGigs

Cet épisode #08 de Current Crush accueille la très active @FreaksAndGigs, aka Nessie.

Nessie a 23 ans, et ça fait un moment qu’elle sévit sur le Web pour nous parler de musique. Chaque jour avec ses MetalNiouzes elle couvre l’essentiel de l’actualité du rock qui tape fort – c’est bourrin mais c’est bien. La première fois que je l’ai vue elle avait une gueule de déterrée mais c’est normal, elle participait à une Zombie Walk.

Elle a évidemment choisi de nous écrire un petit texte (spoiler : j’adore cet album, et vous devriez en checker la pochette, mes coquins).

Je ne remercierai jamais assez mon ami Bertrand de m’avoir parlé un jour de ce groupe au nom bizarre : Ween.

Au détour d’une conversation, il me parle de cet album qu’il trouve excellentissime, “Chocolate And cheese“ et me dit que je devrais essayer parce que c’est sympa. Je lui promets d’essayer un jour mais j’ai mis un sacré bout de temps avant de m’y mettre sérieusement.

Je n’avais 21 ans que depuis pas très longtemps ce jour de septembre où, malade comme un chien, je décide de regarder quelques épisodes de ‘Beavis & Butthead’ et où je tombe sur la critique d’un clip de Ween, Freedom of ‘76.

Freedom of '76Ween

Entre deux rires gras, j’arrive à comprendre que les deux compères trouvent ce groupe cool. Moi aussi. Puis de fil en aiguille, je me suis mise à écouter d’autres chansons de “Chocolate And Cheese“, puis d’autres albums de Ween. Puis je me suis intéressée plus précisément au groupe, j’ai regardé des lives, lu quelques interviews et regardé tous leurs clips. Un peu comme pour un exposé à faire en classe. Je voulais en savoir plus sur Ween pour que je puisse en parler à mes proches et expliquer concrètement pourquoi je trouvais que ce groupe est génial. Depuis, il ne se passe pas un jour pendant lequel Freedom of ‘76 n’est pas joué au moins 2 fois dans la journée. Et ça fait deux ans que ça dure.

Freedom of ’76 est une déclaration d’amour d’Aaron Freeman (ou Gene Ween) et de Mickey Melchiondo (aka Dean ‘The Deaner’ Ween) à leur ville natale, Philadelphie. Cette merveille musicale de 2’51″ parle avec tendresse de tout ce qui fait de Philly une ville aussi singulière : le Liberty Bell, le berceau de la Déclaration d’Indépendance, la diversité, le fim Mannequin avec Kim Catrall, les Boys II Men et j’en passe… C’est un titre aux accents jazzy, la guitare groovy de The Deaner y est fantastique et c’est une belle invitation au voyage initié par les douces paroles de Gene Ween. Quand j’écoute Freedom Of ’76, j’ai l’impression d’être dans les rues de Philadelphie, de bouffer un burger au pastrami dans un diner’s cafe, servi par une femme à la langue bien pendue à mi-chemin entre Aretha Franklin et ma maman.

Chaque note, chaque parole résonne en moi comme un patchwork, une série de souvenirs, un album photo de mon passage en Pennsylvanie bien que je n’y aie jamais mis les pieds physiquement. Ce que j’aime le plus dans cette chanson c’est que je peux l’écouter tous les jours, à n’importe quelle heure, en toutes circonstances et que je me sentirai toujours aussi bien, avec ma tasse de thé et ma clope au bec, regardant au loin et ayant en tête les images de Philadelphie. Une invitation au voyage comme je les aime…

Raconte-moi… “Ballad for Space Lovers”, de Space

Ballad for Space LoversSpace

a

Assis sur son lit, il pense à elle.

Dehors, il n’y a pas de pluie pour battre sur les carreaux. Pas l’ombre d’une goutte pour parfaire son cliché. Il aimerait ça pourtant. Entendre l’eau s’éclater sur ses vitres avant de ruisseler paresseusement. Mais non ; dehors il fait simplement gris. Juste gris. Même la lumière est triste.

Il pense à elle.
Il pense à ce qu’il voudrait faire avec elle. À ce qu’il voudrait partager avec elle.

Des balades nocturnes en solitaire mais à deux, à discuter de tout et de rien sous les étoiles et les lumières de Paris. Des après-midi à ne rien faire d’autre qu’être ensemble. Des matins à la réveiller de baisers.

Des massages. Des séances de cinéma. Des regards qui se croisent et qui créent des sourires, car la séduction entre eux ne s’éteint pas, jamais. Du temps qui passe vite, toujours si vite.
Toujours trop vite.

Lui raconter comme il aime son odeur. Comme il aime sa peau, ses yeux, son nez, sa bouche. C’est banal quand c’est dit ; ça ne l’est pas quand c’est ressenti. La puissance des sentiments, et surtout des leurs.

Elle était sa muse. C’était le hasard, le hasard fait de coïncidences qui l’avait mise sur son chemin. Il ne l’avait plus lâchée, jamais. Cela aurait été trop douloureux. Non, il aurait préféré subir n’importe quoi pour être avec elle. Tout pour être avec elle ne serait-ce qu’un instant. Ne serait-ce qu’une seconde. Tout pour l’entendre rire et lire dans ses yeux ce qu’elle n’osait pas dire. Avoir une chance de la serrer contre lui, de créer un moment rien qu’à eux que personne ne pourrait leur voler.

Il y avait tant à dire. Tant à faire. Vivre, vivre avec elle. Magnifier le quotidien par la seule force d’être ensemble.

a

Dans sa main, il tient une photo d’elle. Une des rares photos d’elle.

Il pleure.

a

a

a