Current Crush #18 – “Madhattan (Thomas Barrandon Remix)” par @lolamargaux

Avec ce 18ème Current Crush j’accueille pour la troisième fois @lolamargaux, aka Lola-Margaux… qui cette fois ne sera que “L.”. Vous pouvez retrouver son premier passage ici et son second .

Je vous ai déjà raconté que lolamargaux est une musicnazi de première, qu’il ne vaut mieux pas affronter son regard critique en concert et qu’il faut la suivre sur Twitter – parce qu’elle déniche des trucs cools parfois, quand elle nous lâche avec ses obsessions pour Jamie XX (bien) et Muse (bien aussi) (y a 10 ans du moins). Vous découvrirez ici qu’elle n’est pas toute seule dans sa tête – mais c’est probablement ce qui la rend si unique.

Photo3Lola

“Un current crush peut-il en chasser un autre ? Apparemment. Peut-on en conclure que le nouveau est plus puissant, plus efficace ? Peut-être. C’est surtout qu’il agit comme un substitut. Parce que la musique est une drogue ; et, quand on s’enfonce trop loin dans un trip (le traxxien est redoutable), on risque l’overdose. Alors, une nouvelle substance change la donne.

Jamais deux sans trois, L. revient donc à nouveau chez Saeptem pour partager un troisième crush. Et, oui, L. parle parfois d’elle à la troisième personne parce qu’elle a des troubles dissociatifs de l’identité, lesquels se sont accentués à l’écoute de Madhattan (de Life for Dead) remixé par Thomas Barrandon.

Comme Étienne (Pyramid), Thomas est Lyonnais. Parenthèse : il se passe quoi de si étrange à Lyon pour que les jeunes hommes s’expriment si bien musicalement ? Dira-t-on bientôt Lyon comme on dit Versailles, avec la pensée indissociable que cette ville est un vivier d’artistes électro doués ? Fin de la parenthèse. Tentons de ne plus digresser et de savourer la musique…

Si vous aimez l’électro-geek-fantastico-hypnothique à tendances bande originale de films d’horreur des années 1980, vous êtes bien tombés. Si vous n’aimez pas ça (vous êtes de mauvaise foi), c’est que vous n’avez jamais écouté la petite œuvre de Thomas Barrandon, alors poursuivez la lecture !

Madhattan (Thomas Barrandon Remix)Life for Dead

L. suit Thomas depuis un moment parce qu’elle aime s’imaginer en princesse Amidala, sabre laser à la main, évoluant tantôt dans un giallo des plus sanglants, tantôt dans un jeu vidéo mystérieux. Vous l’aurez compris, la musique de Thomas Barrandon stimule l’imagination ; elle se regarde autant qu’elle s’écoute. Et elle rendrait presque nostalgique d’une époque inconnue.

Mais qu’en est-il de Madhattan ? On est là pour ça, non ?!? Oui, mais L. a peur. Parce qu’en plus de se dissocier, elle part dans une autre dimension à chaque écoute de ce morceau. Les autres le considèrent comme un remix, mais L. y entend davantage une composition à part entière, même si cette version de Madhattan a été créée à partir du thème du même nom.

Quand L. appuie sur play, à n’importe quel moment de la journée, elle prend le risque de manquer un rendez-vous, d’être en retard à une séance de ciné, d’oublier de manger ou de ne jamais trouver le sommeil. Madhattan est un danger auditif tellement c’est « addictif »…

Le secret de Thomas Barrandon, c’est de composer, après avoir mis son auditeur à l’aise pendant trois minutes, une mélodie qui rend fou (avec sa sœur jumelle qui la suit dans les aigus). L. étant déjà folle, elle vous laisse imaginer les dégâts… Et pour ne rien gâcher, Thomas fait durer le plaisir encore trois minutes. (Oui, le silence de la fin, c’est pour avoir une chance de s’en remettre.)

Enfin, lorsque vient le temps de dormir, L. rêve en Thomas Barrandon, avec Madhattan en musique de fond.”

 

Current Crush #17 – “Three White Horses” par @Mamzelleilis

Pour ce 17ème Current Crush je reçois @Mamzelleilis, aka Sabrina.

J’ai pour habitude de présenter les invités de la rubrique, mais Mamzelleilis l’a fait comme une grande dans le corps de son texte. Je vais donc tranquillement lui laisser la parole.

Mmzlilis

“Je m’appelle Sabrina , j’ai 32 ans dans 1 mois [NdSaeptem : ce texte a été rédigé en… novembre 2012] et je suis étudiante en capacité de droit science politique et accessoirement militante SOS Racisme (d’ailleurs mes partiels c’est le mois prochain, et je flippe sévère,mais bon j’arrête les digressions) [NdSaeptem : du coup, ça s'est passé comment avec le recul ?] Autant dire que la politique et la justice ça me passionne, mais en fait tout me passionne. L’écriture, faire du théâtre, apprendre, faire des rencontres, voyager… Beaucoup voyager et puis j’aime les gens et les enfants, tellement que j’en ai deux et accessoirement un BAFA en poche. Ma devise c’est la vie… Parce-qu’on en a qu’une et qu’il faut la vivre pleinement. Ado j’ai fait du gospel et des tournées dans tout le sud de la France et en Italie, et j’ai touché au rythm and blues avec la guitare de ma mère… que je lui avais volée.

Alors pour ce Current Crush comme c’est à moi de m’y coller, je vais te résumer un peu l’ambiance musicale de ma personne. J ‘ai été biberonnée enfant aux Beatles, à Gainsbourg, ainsi qu’à Dick Annegarn et aux Pink Floyd : de quoi te forger une bonne oreille. Sans oublier le rock, parce que Papa était un vagabond hippie dans les 70s et qu’il à rencontré ma mère en faisant la manche. Coté maternel, j’ai hérité une folkeuse romantique accro au gospel et à Dylan. Le truc en ce moment qui m’apaise et me fait voyager dans ma petite tête c’est Andrew Bird : il va donc être question de route, de voyage et de kilomètres que tu manges jusqu’à ce que tu t’endormes fourbu sur une aire d’autoroute miteuse après avoir bu un mauvais café.

Three White HorsesAndrew Bird

Andrew Bird met la main sur son premier violon (en fait une boîte bricolée se rapprochant de l’instrument en question) alors qu’il est à peine âgé de quatre ans. Les vingt années qui vont suivre seront partagées entre de nombreuses leçons et un gros travail effectué à l’oreille, le jeune homme explorant divers territoires comme le blues, le jazz, la musique indienne, la country… des efforts qui l’emmèneront jusqu’à la Wesleyan University de Bloomington. Voilà pour la présentation du personnage.

J’avoue que je ne sais pas pourquoi je scotche là-dessus depuis une semaine… C’est un peu comme si sa musique me collait à l’âme, comme si elle parlait à mon coeur et lui filait des accélérations. Tu fermes les yeux et tu es sur toutes les routes du monde… Tu pleures tellement la beauté de la vie te saisit.

Je pourrais jacter des heures sur d’autres sons et musiques, parce que je suis éclectique et que ma came ce n’est pas que la pop country folk et te parler de Trépalium, Klone et de leur super reprise de Bjork… Mais je vais arrêter là pour aujourd’hui !”

Current Crush #16 – “Far And Away” par @FreaksAndGigs

Avec ce 16ème Current Crush j’accueille pour la seconde fois @FreaksAndGigs, aka Nessie.

À la base FreaksAndGigs et moi on n’écoute pas vraiment la même chose (même si on se retrouve sur pas mal de points comme son précédent Current Crush). Pourtant on partage cet amour fondamental de la musique et un certain esprit d’aventure, deux éléments qui font qu’on s’est trouvés sur Twitter et que je ne regrette jamais de cliquer sur ses liens musicaux.

Et vous allez voir, on ne regrette pas non plus le choix qu’elle a fait ici.

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Nessie2

“J’ai découvert Far And Away au moment de la sortie de l’album “Apocalyptic Love“, et je l’avais trouvée très belle. Mais je ne m’y étais pas plus attardée que ça, préférant les titres plus catchy du nouvel album du dieu vivant de la Les Paul Gibson : Slash. Et puis je l’ai vu en concert, c’était il n’y a même pas trois semaines. Au Zénith. [NdSaeptem : Current Crush rédigé début novembre 2012]

Far And Away (feat. Myles Kennedy and The Conspirators)Slash

J’y étais allée pour le boulot, mais aussi pour le plaisir parce que Slash a toujours fait partie de ma vie de mélomane, et ce depuis une bonne vingtaine d’années. Tout a commencé avec les albums “Use Your Illusion I & II” en 1991 et la surexposition des Guns’N’Roses qui ont conduit mon père à rester coincé sur “Appetite For Destruction“, sorti en 1987. Il était donc normal que sa cadette, une petite hurleuse née tout juste deux ans après la sortie de l’album, commence son éducation musicale avec cet album. MTV et Internet feront le reste. Bien plus tard, j’ai accompli un rêve de petite fille : voir Slash en concert. Velvet Revolver au Bataclan. Une semaine avant mes 18 ans. Cadeau du paternel. Je réitère trois ans plus tard, à quelques jours de mes 21 ans avec son nouveau projet solo. Cadeau d’un ami. Grosse révélation ce soir là : Myles Kennedy, vocaliste d’Alter Bridge et acolyte attitré de Slash depuis la sortie de son deuxième album solo, en 2010. Je n’aurais de cesse dès lors de suivre l’actualité de ces deux groupes, j’ai rencontré des gens super grâce à ces concerts et j’ai aussi pris beaucoup de plaisir à écouter ces albums et plus particulièrement “Apocalyptic Love“, sorti en juin dernier et confirmant un peu ce que je pensais de Slash et de ses Conspirators.

Far And Away parle d’un cœur solitaire qui recherche son âme-sœur. Un peu comme moi. Quand j’entends cette chanson, je pense à ceux qui m’ont fait miroiter mondes et merveilles au nom d’un sentiment fort qui peut vous galvaniser comme vous mettre plus bas que terre. Ça parle aussi d’espoir, l’espoir de trouver celui ou celle qui vous redonnera foi en l’amour… et je connais mieux que personne ce sentiment. Alors quand j’entends le refrain, je ne peux m’empêcher de dire que Myles Kennedy et Slash ont su décrire ce que je vis en ce moment. L’envie de trouver celui ou celle qui nous aimera tendrement et inconditionnellement. L’envie de connaître le bonheur auprès d’une personne chère à notre cœur, de se marier, et pourquoi pas de fonder une famille et de vivre de belles aventures. L’envie d’aimer et d’être aimé(e). Enfin ce genre de conneries, quoi. Si déjà la version studio ne m’a pas laissée si indifférente, la version live a réussi à me faire pleurer tant elle m’a prise aux tripes. Et continue à le faire chaque fois un peu plus, les solos de Slash aidant. Vertige de l’amour, quand tu nous tiens…”

Current Crush #15 – “Woman Put Your Weapon Down” par @SiriusProd

Pour ce quinzième current crush j’accueille @SiriusProd, aka Dino.

SiriusProd est… producteur, et aussi songwriter. Ça veut dire que la musique c’est son métier, et qu’il ne faudrait pas que je dise trop de conneries – d’autant que le bougre a quelques disques de platine et de diamant dans les poches (bon, il a aussi bossé avec Zaz et parfois je me moque de lui à cause de ça, mais toujours avec respect parce qu’on sait un peu ce que c’est l’industrie de la musique, lui et moi).

En ce moment, il travaille beaucoup avec le Japon – ce qui est quand même d’une classe gigantesque. Quand il ne compose pas il fait de très bonnes pâtes (il est italien) en buvant des white russians (il est ami avec @sidonielane).

Il a choisi de nous écrire un texte.

 

SiriusProd

“J’ai connu Justin Nozuka un peu comme le grand public, autour de 2008, avec son premier album “Holly” et surtout la magnifique After Tonight.

Une voix hybride, à la croisée des chemins entre soul, blues, folk… une voix juste, pure, technique et envoûtante.

Cependant je n’avais pas forcément été emballé par “Holly” mis à part deux ou trois titres, je ne trouvais pas l’album à la hauteur de l’artiste.
Je n’allais pas être déçu longtemps : la vraie gifle je l’ai reçue dès les premières notes de l’album suivant, “You I Wind Land and Sea“, et surtout de mon current crush : Woman Put Your Weapon Down.

Woman Put Your Weapon DownJustin Nozuka

Quelques secondes d’intro en arpège sur une folk et BAM, on est parti pour 4 minutes de sensualité, de flow vocal et d’un feeling romantique comme peu d’artistes savent en donner dans une chanson, sans tomber dans le piège du “cheesy”.

Les arrangements, qui sont assez classiques mais soignés, et la batterie qui sonne bien ’90 comme j’aime, me rappellent la meilleure époque de Pearl Jam ou d’autres groupes pop/rock de l’époque. Les guitares, tantôt douces tantôt mordantes, nous transportent dans les différentes sections du morceau en provoquant toutes sortes d’émotions, de la plus mélancolique à la plus électrisante lors du magnifique solo qui arrive vers la fin.

D’ailleurs la dictature du “format radio” fait qu’on n’entend plus trop de solos dans la musique pop, et ça on ne le dit pas assez !

En fait, j’ai tendance à tout aimer dans ce morceau, même les paroles bien que l’histoire soit somme toute assez banale, car elle est quand même sublimée par la cadence des notes et du flow de Nozuka, surtout sur les couplets.
Bref, un vrai crush, et je vous recommande chaudement l’album tout entier, qui est devenu un classique de ma disco et une vraie référence que j’aime partager.”

Current Crush #14 – “Let Her Go” par @mAyOu7

Pour ce quatorzième Current Crush je reçois @mAyOu7, qui a rédigé son texte à ma demande.

MAyOu7 a 22 ans et les cheveux bouclés (elle en parle tout le temps).

Étudiante en langue et littérature françaises, elle est comme moi (et vous ?) une amoureuse de la musique qui ne survit pas sans sa dose quotidienne. Buveuse de litres de thé et de chocolat chaud en hiver mais de mojito en été, elle adore sauter dans les flaques d’eau pieds nus quand il pleut – et dans les tas de feuilles mortes en automne.

Et, surtout, elle a choisi un super morceau.

MaYou

“Aujourd’hui, j’ai dit à Twitter ce que j’écoutais en boucle. Et soudain, monsieur Saeptem m’a demandé un Current Crush. Alors voilà. Soyez indulgents.

Aujourd’hui nous sommes le 27 décembre 2012. Aujourd’hui il pleut. Il pleut depuis déjà une semaine. Je n’ai qu’une envie : m’enterrer sous la couette, avec des litres de thé, à durée indéterminée.

Aujourd’hui, après une petite semaine chez ma mère pour les fêtes, je suis rentrée à l’appartement. Il est vide, mes colocataires sont toujours chez leurs parents. Je suis entrée dans ma chambre et j’ai allumé la radio.

Let Her GoPassenger

Aujourd’hui, j’entends les premières notes, douces et légères, de Let Her Go de Passenger. J’avais déjà entendu cette chanson il y a quelques temps mais c’est cet après-midi que j’en suis tombée amoureuse. J’ai rapidement visité le site de ladite radio pour dénicher le nom de l’artiste et le titre de la chanson. Let Her Go. Je l’ai griffonné sur un vieux morceau de papier trainant là et puis je me suis précipitée sur Youtube. Je me suis installée à mon bureau, le casque sur les oreilles et j’ai bossé toute l’après-midi en l’écoutant. Encore. Et encore. Et encore. Et encore. Et encore. Sans jamais m’en lasser. Encore. Et encore. Et encore.

Aujourd’hui, je suis d’humeur tristoune et mélancolique. Cette chanson colle parfaitement à cet état. La voix du chanteur, Mike Rosenberg, douce, profonde, chaude s’est lentement emparée de mon être tout entier et l’a réchauffé. Pure. Oui c’est ça, sa voix est pure. La mélodie donne envie de flotter, doucement et indéfiniment, dans les airs, les yeux fermés. Loin de tout.

Aujourd’hui, j’ai eu envie de pleurer toute la journée. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait un peu, en écoutant Let Her Go. C’est l’hiver, il ne fait pas chaud, il pleut et il vente. Je n’aime pas. Je suis en période de révisions et de partiels. Je n’aime pas. Monsieur est parti loin jusqu’au 31 décembre et il me manque. Je n’aime pas. La chanson aide à laisser sortir tout ça et à oublier un peu. Je m’évade. Je flotte. Je vole. Je cours entre les nuages.

Aujourd’hui, j’avais besoin de douceur, de tendresse et de légèreté. De magie, de rêverie et d’amour. Let Her Go, c’est tout ça.”

Current Crush #13 – “Crave You” par @dariamarx

Cette semaine pour le treizième Current Crush, j’accueille avec une joie non dissimulée @dariamarx – qui en plus a choisi un morceau que j’aime beaucoup.

DariaMarx est grosse. C’est écrit partout, sur son blog, sur son compte Twitter, sur les articles qui parlent d’elle. Moi je m’en fous, je l’ai jamais vue DariaMarx, si ça se trouve en vrai elle est aussi large que moi et c’est franchement pas gros pour une grosse.

Par contre, elle est énervée. Ah ça oui, ça je l’ai vu, je l’ai lu même. Souvent. Elle ne se prive pas pour dire ce qu’elle pense, et elle pense fort en général. Elle est tranchante DariaMarx, radicale, excessive parfois, mais c’est parce qu’elle sait que comme ça elle nous fera bouger un peu, et que peut-être enfin on réagira.

Elle n’a pas sa langue dans sa poche la banlieusarde-blonde-et-vegan. Et c’est pour ça qu’on l’aime (enfin moi, en tout cas).

DariaMarx

 

“Mon #currentcrush c’est Crave You de Flight Facilities featuring Giselle, elle est sur une compilation Kitsuné. Je dois avouer que j’ai dû chercher dans Google pour savoir qui la chantait, je ne suis absolument pas attachée à ce groupe, à cette chanteuse ou à ce genre de musique même. Cette chanson, c’est mes trois minutes de feel good de la journée, ca commence comme un dimanche matin avec des draps propres, ca monte en sensualité mignonne, y’a la voix de cette nana qui parle de ce mec qui l’ignore alors qu’elle le desire, c’est mignon sans être chiant, ca balance genre Bontempi sale par derrière mais c’est pas grave, tu fermes les yeux et t’es un peu en vacances avec les copines en train de te preparer pour sortir.

Crave YouFlight Facilities feat. Giselle

T’es là toute recouverte de tes habits de lumière, les yeux charbonneux, il fait chaud, et tu ne sais pas ce qui peut arriver, qui tu vas rencontrer, tu mates, tu classes dans ta tête, et puis y’a ce mec au milieu de la foule qui ne ressemble à aucun autre, le seul à qui tu n’oses pas parler, le seul qui ne te regarde pas, celui pour toi. Je fais souvent des fixations urgentes sur des gens, ils m’obsédent pendant trois ou quatre jours, je ne pense qu’à eux, je les fantasme, je les imagine, je leur écris des lettres qu’ils ne liront jamais, et puis je les laisse retourner à leur relatif anonymat, j’oublie que pendant 72h j’ai voulu me marier avec eux ou porter leurs enfants, cette chanson c’est un peu mon état pendant cette parenthèse. Toute en nerfs, tout en ressenti, à fleur de peau, persuadée d’avoir fait la rencontre de ma vie, complétement high d’une histoire que je m’imagine, “dripping in gold”, et la voix de la chanteuse, un peu boudeuse, un peu résignée, mon inconscient peut-être qui me rappelle que ce n’est qu’un nouveau crush, une nouvelle façon de distraire mon coeur en attendant le prochain.

Je ne sais pas si je suis mélomane, si j’ai du gout pour la musique, je hurle des merdes en soirées avec mes copines, je suis fan de Björk, j’aime le rap, mais cette chanson va m’obséder encore un peu, je le sens. Je vais la chantonner un peu au bureau, dans ma douche et l’écouter pour m’endormir, me raconter des histoires, pour finir par la laisser partir.”

Current Crush #12 – “Black Road” par @lolamargaux

Pour cet épisode n°12 de Current Crush, j’accueille à nouveau @lolamargaux, aka Lola-Margaux (qui aime bien signer “L.”, rappelez-vous).

Lolamargaux a 27 ans et c’est une musicnazi de première qualité (je me répète mais c’est très important). Depuis qu’elle est partie vivre au Canada (jalousie) on ne la croise plus dans les concerts parisiens, mais elle continue à sévir sur Twitter à coups de liens qui me font très clairement passer pour un inculte absolu en musique (et c’est pour ça que je l’apprécie).

Lors de son premier passage je l’avais un peu forcée à écrire… Mais là c’est elle qui me force à publier !

“Personne ne m’a rien demandé, mais une force incontrôlable me pousse à imposer mon current crush. Oui, oui, je sais, je râlais que Saeptem ne me propose pas d’interview, et ce principe d’écrire sur un coup de cœur musical qui vire à l’obsession, ça m’énervait parce que je devais mettre des mots sur des émotions, et que c’est impossible, blah blah blah…

Esprit de contradiction (et naturellement râleuse) : je me relance moi-même dans la tentative de transmission de sensations. (Et puis, je veux savoir ce que le présentateur va encore dire de moi…)

Black RoadPyramid

J’étais donc bloquée chez Traxx, l’enchanteur, et il n’y en avait qu’un pour me sortir de là. À croire qu’il m’a entendue… L’objet de mon addiction, c’est Black Road, la nouvelle production de Pyramid, un artiste lyonnais que j’apprécie tout particulièrement depuis plus d’un an et qui ne m’a jamais déçue. Il ne le sait pas, mais plus il produit, plus il progresse, et plus je lui mets la pression.

De plus en plus confiant, il mêle nostalgie et brutalité, douceur et lucidité (dans ce que la lucidité a de plus grave). Pyramid s’épanouit. Et il le fait, judicieusement, sans renier ses influences, qui vont de Supertramp à Justice. Oui, Étienne Copin a été bien élevé.

Alors, le jeune homme te tape sa petite pré-intro au piano, sur les craquements d’un vinyle, à l’ancienne (parce qu’il a été bien éduqué, je le répète), avant de te claquer avec son électro mélancolique, en bon fils de la French Touch.

Mais ça, c’est une simple constatation, un fait aisément vérifiable. Ce qu’il faut comprendre c’est que, comme chez Traxx (oui, je suis incurable), il y a différents niveaux de lecture dans cette électro cosmique. Le truc avec Pyramid, c’est que t’as autant envie de danser et de te laisser aller que d’écouter en détail ce qu’il compose et d’aller le remercier. Parce qu’en plein milieu de ton trip, il est capable de te concocter un petit break bien lourd, histoire de te montrer qui reste le patron de ton bien-être.

Finalement, tout ça pour dire que Black Road de Pyramid, c’est un pur délice, pour les oreilles d’abord mais aussi pour le corps tout entier et plus si affinités… Ça te réchauffe alors qu’il fait – 15° C, ça te motive calmement, ça te transporte bien plus loin que ce que tu peux imaginer… Faudrait d’ailleurs dire à Félix qu’il n’avait pas besoin de sauter de si haut pour ressentir un truc délirant. Sur Terre, il y a une route noire qui t’émoustille et te mène au bonheur.

On peut la prendre ensemble, Étienne ?”

Current Crush #11 – “Hallelujah” par @elikxir

Pour ce 11ème #CurrentCrush j’ai l’immense plaisir d’accueillir @elikxir, aka Chloé.

elikxir a un rêve tout simple : aller sur la Lune pour regarder un coucher et un lever de Terre (ça me semble largement faisable). Ses passions et métiers (elle en a plusieurs) tournent toujours autour des mots, des sons, des voyages, des images, des échanges, des langues et des autres êtres humains – ce qui est bien pratique pour cette rubrique. Enfin, notre invitée de la semaine a les yeux verts et d’après elle “ça change tout, voyez-vous”.

Rêveuse et bavarde, elikxir nous a gratifiés d’un joli texte.

 

 

“Mon #CurrentCrush est à la fois actuel et récurrent… magique et passionnel… obsédant et émerveillant… Et il s’est imposé à moi comme une évidence pour cette rubrique. C’est un ami cher à mon cœur qui me l’a fait écouter pour la première fois alors que je vivais une période difficile, perdue entre deux continents, le cœur déchiré, ne sachant où diriger mes prochains pas ni quel chemin suivre, ni même pourquoi avancer. Je me souviens encore quand il a posé son casque sur mes oreilles : nous étions assis sur les quais de Seine, les jambes flottant dans l’air, la légère brise du mois de mai caressait mon visage et mes cheveux me chatouillaient ; je me rappelle que j’observais les touristes hésiter entre avoir les yeux collés à leurs cartes pour s’assurer de ne rien rater de leur itinéraire, ou bien avoir le nez en l’air pour admirer ces pierres historiques qui meublent Paris de cette beauté intemporelle. Et je m’en amusais intérieurement.

HallelujahJeff Buckley

C’est à ce moment-là que mon monde a basculé… Chaque note de guitare, chaque écho, chaque claquement de corde… Chaque sonorité de sa voix chaude et troublante… Chaque vibration des accords simples et mélodieux… Et surtout, cette première seconde où l’on entend son souffle… Tout le mystère est créé à ce moment. Que ressent-il ? Que pense-t-il ? Quelle force intérieure l’anime ? Ce souffle, pour moi, et à chaque fois que je l’entends, c’est le souffle de la vie, de l’espoir, de l’énergie et du renouveau… le souffle du Phoenix.

Chaque fois que j’écoute ce morceau je suis transportée dans des sphères intérieures qui me remplissent de lumière et d’énergie, et étrangement, quel que soit mon état du moment – déprimée, triste, joyeuse, heureuse, épanouie, neutre – il vient me donner exactement ce dont j’ai besoin. À tel point que je lui fais confiance les yeux fermés ; je l’écoute d’ailleurs les yeux fermés, c’est bien meilleur. Il me ressource et me purifie.

Ce morceau est pour moi le mélange imparfait et pourtant magnifique de ce que je suis, de ce que je vis et de ce que je ressens depuis toujours. Touchant par sa spiritualité et frappant par son intensité, chaque note apporte un supplément magique, comme les premières gouttes de pluie sous l’orage grondant mais lointain viennent refroidir la peau d’un visage moite. C’est le seul morceau que j’ai écouté des milliers de fois et dont je n’ai pas réussi à me lasser. De manière incroyablement étonnante, il m’offre toujours un nouveau souffle, une nouvelle facette de ce qu’il fait vibrer en moi, ainsi qu’un réconfort digne d’une caresse, d’un baiser et d’un regard plein d’amour.

Comme une madeleine de Proust évolutive, Hallelujah est devenu un élément à part entière de ma vie, sur lequel se sont ajoutés au fur et à mesure les aléas, les peines, les surprises, les chutes, les réussites, les découvertes, les échecs, les cadeaux, les rencontres, les départs, les larmes et tous ces évènements essentiels qui participent à faire de ma vie ce qu’elle est. Véritable sédiment d’une oeuvre en création perpétuelle, ce morceau me rappelle régulièrement, et dès que j’en ai besoin, certains principes fondamentaux pour moi, comme :

  • Le bonheur n’est pas au bout du chemin, c’est le chemin qui est le bonheur. (Proverbe tibétain)
  • On peut aussi bâtir quelque chose de beau avec les pierres qui entravent le chemin. (Goethe)
  • Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité. (Antoine de Saint-Exupéry)

Voilà pourquoi je continue à écouter Hallelujah sans en perdre une miette. En ce moment c’est en boucle, parce que j’ai besoin d’énergie, d’espoir et d’amour, mais parfois il m’arrive de ne pas l’écouter pendant quelques mois… Pour mieux y revenir et fondre de nouveau pour une durée indéterminée mais si douce !”

Current Crush #10 – “Control Panel” par @Elblaireau

C’est déjà le dixième numéro de Current Crush, et c’est @Elblaireau (qui garde son prénom pour lui) qui s’y colle. Même si au fond, y a que des numéros 10 dans ma team.

Elblaireau a 27 ans, il est ingénieur système (geeeeek) mais il a toujours les cheveux propres et il en est fier. Il travaille aussi dans un centre aéré où il est plus animatueur qu’animateur, car il préfère les enfants à la sauce béchamel.

Enfin, il faut préciser que ce grand fan de bière, après un passage derrière la batterie, en est venu à jouer du didgeridoo – ce qui n’est pas banal.

Il a choisi un morceau qui va sacrément vous réveiller, je lui laisse la parole (et le blaireau est plutôt bavard) !

“Bon maintenant faut s’y mettre, le Saeptem il m’a demandé de lui pondre une mini chronique sur la chanson que j’écoute en boucle ces derniers temps. Et ça tombe bien, j’en ai une. D’ailleurs pour info, à 1 semaine près vous tombiez sur Beer beer de Korpliklaani, une ôôôôde nordique à ce délicieux nectar. Ça risque de changer du “ouinouin” habituel de la chronique, non pas que je critique les goûts de chiot… différents de mes camarades, mais c’était calme. Trop calme. Un peu comme quand tu prends un taco et que t’oublie le Tabasco, c’est bon mais il manque définitivement le truc qui te pique la langue.

Bref.

Moi j’écoute ça en ce moment : Control Panel, de La Phaze. Chanson tiré de leur dernier album “Psalms and Revolution”, et qui sera leur dernier album sous cette formation (deux fois “dernier album” dans la même phrase. C’est légal ça ?), le groupe se séparant officiellement le 8 décembre (d’ailleurs si la, on peut foutre une photo bien triste, t’sais genre un labrador ou les résultats du premier tour de 2002 ? Non ? Je dois plus faire d’aparté et continuer ma chronique ? Ok ok…). Donc, La Phaze.

Control PanelLa Phaze

Pour ceux qui ne connaissent pas, et ils sont (trop) nombreux, petit récap’ de la carrière du groupe :

- 13 ans d’existence
- 8 albums, dont 4 albums, 2 EP et 2 LP.
- Des collaborations avec Keny Arkana, Manu Chao, Lab°, PuppetMastaz et Eugène de Gogol Bordello.
- Une quantité absolument monstrueuse de concerts.
- Et pour l’anecdote, le batteur actuel est l’ancien batteur de Superbus.

Et surtout un style inimitable qui mélange allégrement et sans aucune convention, la jungle, le punk, la drum’n’bass, le ragga, le downtempo… un sacré mix qui choque, qui claque, qui donne une énergie sans limite, qui te nettoie les tympans et que quand tu écoutes ça tu regrettes de ne pas vivre dans un film d’action à la sauce Bad Boys ou Die Hard. Pour terminer sur le style des m’sieurs, on rajoute une pincée de textes plutôt très engagés (La Cause, Peine de vie…), qui s’enroule autour d’une poésie moderne et une sensibilité touchante qui sublime la cacophonie organisée ambiante. En gros un cocktail détonnant qui fout la patate, qui donne envie de bouger/jumper/slammer/pogoter (rayer la/les mentions inutiles) et qui fait remonter les souvenirs de teufs dans les champs perdus au fond de la cambrousse.

Control Panel. Pourquoi cette chanson me reste scotché au fond du crâne tel la tâche de bière qui colle après un bon lendemain de fête ? Bah je sais pas. Pour la chanson, pour la tâche de bière je sais. Sans doute à cause de cette intro toute en douceur, qui fait entrer progressivement chaque membre de l’instru, pour partir progressivement sur un thème drum’n’bass assez agressif. Le tout reste très classique, aucune révolution musicale, mais tout s’accorde parfaitement, progressivement je ressens cette petite flamme qui te fait dire à la fin de n’importe quel bon morceau “MAIS PUTAIN QUE C’EST BON ! FAUT QUE JE RE-ECOUTE DAREDARE POUR CONFIRMER TOUT çA !!!”. Je trouve ça bon pour mes oreilles et moins dangereux que le bacon pour mon diabète, alors je ne vais pas m’en priver. On pourrait encore rajouter que le mélange est le juste équilibre entre guitare, vocal, sons acid, bass et les drums, qu’on a un démarrage façon boléro avec l’entrée progressive de chaque piste, que les coeurs sont la pour donner en sentiment d’élévation. Mais le pignolage intellectuel ça va bien un moment, le morceau est bon (AMHA) et te réveille foutrement bien le matin.

Après framboises et mûres réflexions, je me suis rendu compte que j’écoute, en général la dernière piste de l’album, No Place For us, juste après Control Panel. Va savoir pourquoi, sans doute une osmose parfaite entre les deux titres, l’envie de rester sur le petit nuage en terminant sur un ultime flamboiement de jungle, sur ce dernier soubresaut musical arriver aussi vite que parti…

Les hommes cherchent depuis longtemps à comprendre les sentiments, et c’est pas avec mon degré d’alcoolémie que je vais apporter ma pierre à l’édifice. J’aime ce morceau, cet album et le groupe, ça me donne envie de sauter partout, et c’est déjà pas mal.

En espérant que vous apprécierez aussi ;)

P.S. : La Phaze donnera son ultime concert au festival “Couvre-Toi”, le 8 décembre du côté de Nantes (toutes les infos ici : http://www.couvrefeu.com/evenements-a-venir/) avec HK et Les saltimbanks (musique populaire), “Ez3kiel extended” dont le concept vaudrait à lui tout seul un article et DJ Benas qui mixe du plein de beaucoup de choses venus des 4 coins du monde… Une soirée immanquable !”

Current Crush #09 – “Lights (Traxx Remix)” par @lolamargaux

Pour cet épisode n°9 de Current Crush, j’ai le plaisir d’accueillir @lolamargaux, aka… Lola-Margaux (mais elle aime bien signer “L.”).

Lolamargaux a 27 ans et c’est une musicnazi de première qualité (je ne me lasserai jamais de l’écouter pester contre les publics inadaptés aux concerts auxquels elle assiste), ascendant grammarnazi – elle a d’ailleurs été la mienne pendant de longs mois, et elle est sans pitié. Bon, elle est aussi fan absolue de Muse, mais on le lui pardonne aisément. J’ai fait de très belles découvertes musicales sur ses recommandations et vous devriez, tout comme moi, la remercier pour cela (elles ont donné ça, par exemple).

Parce que je sais qu’elle écrit, je ne lui ai pas trop laissé le choix.

“Maintenant que je dois écrire un texte pour donner les raisons qui m’ont fait choisir le remix de Lights (Ellie Goulding) par Traxx, je suis confuse. J’aurais voulu proposer une bonne partie des productions de ce jeune Parisien… Parce que, plus que ce morceau, c’est son style, mon current crush.

Et puis, j’ai la pression… Mon hôte ne m’a même pas proposé d’interview : je dois pondre un article, noircir la page, gratter le papier, user les touches de mon Mac… Écrire. Et écrire, mettre des mots sur des sensations, dire ses émotions, ce n’est pas évident quand on pense, justement, que la musique exprime ce que les mots n’ont pas le pouvoir de transmettre.

Mais je m’éloigne du sujet… Je m’étonne donc moi-même d’écouter en boucle la version remixée de Lights par Traxx. Une surprise quand on sait que j’étais davantage tournée vers Watch Me Please de Thomas Barrandon, Isolated System de Muse, Troubles de Pyramid et d’autres compositions plus sombres comme celles, merveilleuses et parfaites, de Joy Division.

Lights (Traxx Remix)Ellie Goulding

C’est donc probablement mon inconscient qui a choisi à ma place ; histoire de me faire comprendre que, plutôt que de plonger dans la noirceur de la réalité, il faut se tourner vers la luminosité d’instants furtifs.

Je connais Ellie Goulding grâce aux musiciens méconnus qui retravaillent ses chansons. Ils sont doués, pour la plupart, parce qu’ils réussissent à capter l’intérêt qui se cache derrière une production électro-pop un peu trop commerciale ; ils gomment les facilités, conservent la jolie voix de cette blondinette britannique (qui a eu le mauvais goût de fréquenter Skrillex), et ajoutent une dimension plus profonde et habitée à la version originale.

Cela dit, il faut rendre à Ellie ce qui est à Ellie : elle offre une excellente base à ceux qui se lancent dans la recomposition. L’un des meilleurs, c’est Monsieur Adi. Ses remix de Starry Eyed, Guns and Horses et High for This (reprise de The Weeknd par Ellie) sont des tueries que j’ai aussi écoutées en mode repeat, et dont je ne me lasse pas. Mais la petite bombe qui me donne tout autant l’impression d’être intouchable dans la rue que l’envie de danser ou de sourire parce que c’est vraiment bon, elle est signée Traxx.

Thomas Gallicani est un petit homme plein de talent, qui distille brillamment son identité dans ses travaux. Dans mes rêves éveillés, je l’ai même volé au monde de la musique pour le dévoiler à l’univers par le biais de mon label imaginaire. Ce poulain, sur lequel je miserais mon argent si j’en avais, a l’âme d’un crack ; il a tout le potentiel pour devenir un grand parmi les grands. Et, au milieu de ses neufs tracks sur Soundcloud — neufs petites pilules, promesses d’un trip incroyablement frais et aérien — se trouve le remix de Lights.

Sans trahir l’esprit dansant de la chanson initiale, Traxx balance nappes de synthé enchanteresses, solos de guitare langoureux, et travaille le suspens musical comme un magicien. Planant et impressionnant. Il convient d’écouter le remix de Lights en tout temps, mais il prend tout son sens pendant un footing, lors d’une danse improvisée un dimanche matin au réveil, ou encore au sortir d’une folle soirée sur le chemin glaçant du retour…

Traxx: Amazing artist approved by L.”