Cet épisode #08 de Current Crush accueille la très active @FreaksAndGigs, aka Nessie.
Nessie a 23 ans, et ça fait un moment qu’elle sévit sur le Web pour nous parler de musique. Chaque jour avec ses MetalNiouzes elle couvre l’essentiel de l’actualité du rock qui tape fort – c’est bourrin mais c’est bien. La première fois que je l’ai vue elle avait une gueule de déterrée mais c’est normal, elle participait à une Zombie Walk.
Elle a évidemment choisi de nous écrire un petit texte (spoiler : j’adore cet album, et vous devriez en checker la pochette, mes coquins).
Je ne remercierai jamais assez mon ami Bertrand de m’avoir parlé un jour de ce groupe au nom bizarre : Ween.
Au détour d’une conversation, il me parle de cet album qu’il trouve excellentissime, “Chocolate And cheese“ et me dit que je devrais essayer parce que c’est sympa. Je lui promets d’essayer un jour mais j’ai mis un sacré bout de temps avant de m’y mettre sérieusement.
Je n’avais 21 ans que depuis pas très longtemps ce jour de septembre où, malade comme un chien, je décide de regarder quelques épisodes de ‘Beavis & Butthead’ et où je tombe sur la critique d’un clip de Ween, Freedom of ‘76.
Entre deux rires gras, j’arrive à comprendre que les deux compères trouvent ce groupe cool. Moi aussi. Puis de fil en aiguille, je me suis mise à écouter d’autres chansons de “Chocolate And Cheese“, puis d’autres albums de Ween. Puis je me suis intéressée plus précisément au groupe, j’ai regardé des lives, lu quelques interviews et regardé tous leurs clips. Un peu comme pour un exposé à faire en classe. Je voulais en savoir plus sur Ween pour que je puisse en parler à mes proches et expliquer concrètement pourquoi je trouvais que ce groupe est génial. Depuis, il ne se passe pas un jour pendant lequel Freedom of ‘76 n’est pas joué au moins 2 fois dans la journée. Et ça fait deux ans que ça dure.
Freedom of ’76 est une déclaration d’amour d’Aaron Freeman (ou Gene Ween) et de Mickey Melchiondo (aka Dean ‘The Deaner’ Ween) à leur ville natale, Philadelphie. Cette merveille musicale de 2’51″ parle avec tendresse de tout ce qui fait de Philly une ville aussi singulière : le Liberty Bell, le berceau de la Déclaration d’Indépendance, la diversité, le fim Mannequin avec Kim Catrall, les Boys II Men et j’en passe… C’est un titre aux accents jazzy, la guitare groovy de The Deaner y est fantastique et c’est une belle invitation au voyage initié par les douces paroles de Gene Ween. Quand j’écoute Freedom Of ’76, j’ai l’impression d’être dans les rues de Philadelphie, de bouffer un burger au pastrami dans un diner’s cafe, servi par une femme à la langue bien pendue à mi-chemin entre Aretha Franklin et ma maman.
Chaque note, chaque parole résonne en moi comme un patchwork, une série de souvenirs, un album photo de mon passage en Pennsylvanie bien que je n’y aie jamais mis les pieds physiquement. Ce que j’aime le plus dans cette chanson c’est que je peux l’écouter tous les jours, à n’importe quelle heure, en toutes circonstances et que je me sentirai toujours aussi bien, avec ma tasse de thé et ma clope au bec, regardant au loin et ayant en tête les images de Philadelphie. Une invitation au voyage comme je les aime…
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