Podcast #20 – Usurpations d’identités

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Usurpations d'identités

À ceux qui ont eu un sacré début de semaine. À ceux qui savent. Aux Sherlock, aux Poirot, aux Misses Marple, aux fins limiers.

Et à tous les autres. Même à toi, comme un pied de nez.

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Bonne écoute et comme toujours, toutes les critiques sont les bienvenues !
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Tracklist

  • Intro : Temptation – Moby (originale par New Order)
  • No One’s Gonna Love You – Cee-Lo Green (originale par Band of Horses)
  • Baby I’m Gonna Leave You  Led Zeppelin (originale par Joan Baez)
  • California Dreamin’ – Lee Moses (originale par The Mamas & The Papas)
  • Hurt – Johnny Cash (originale par Nine Inch Nails)

Podcast #19 – Six cordes

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Six cordes

Le podcast sort cette semaine avec un jour de retard mais votre attente sera récompensée, car il regorge de coups de cœur plus ou moins récents et généralement peu connus.

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Bonne écoute et comme toujours, toutes les critiques sont les bienvenues !
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Tracklist

  • Intro : Dunes – Jonathan Keevil
  • The Stations – The Gutter Twins
  • Full Circle  Half Moon Run
  • Cold Summer Night – Petite Columbo
  • Awake – Redeye
  • Running (Acoustic) – Jessie Ware

Raconte-moi… “Jaguar”, de DJ Rolando

Jaguar

JaguarDJ Rolando

I believe I’m broken.

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And that’s not me asking for your help. I’m sick of people trying to help me, trying to figure out what’s going on. If I wanted you to know you’d already knew, ok? You can’t help me. Some can but you, you can’t. It’s not that easy.

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I’m stuck. Not as a fly would be stuck in a spider web, oh no. I’m a moron spider stuck in its own web. I made it so sticky even I can’t get out. Can’t find the way out.

Unless I just don’t want to. It’s easy being broken. You just lay, there. Of course you have things to do, papers to write, work and deadlines and so on. But who cares? Who gives a single fuck?! I don’t. I. Don’t. Care. I don’t even care that people are actually caring. Fuck them and fuck the whole thing. Screw everyone and everything ’cause things are fucked up. The world is fucked up. So why bother? Why even try, harder and harder, to make things better? Someone will destroy what you make at some point.

I know I may sound bitter. It can’t be as bad as I say it is right? Surely I must be exaggerating. Yeah, that’s it: I’m just a lonely, broken soul spitting its awkwardness in the face of the world because it can’t deal with it. Or am I?

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One day I’ll laugh at myself for all these days and nights that were slipping through my fingers while I was just lying on my bed and waiting. And maybe, this one day, I’ll finally know what I was waiting for.

Podcast #18 – Laisse-moi m’occuper de toi

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Laisse-moi m'occuper de toi

 

Respire et détends-toi : on va passer un petit moment ensemble, et je vais m’occuper de toi. Tu te sentiras beaucoup mieux après. C’est promis.

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Bonne écoute et comme toujours, toutes les critiques sont les bienvenues !
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Tracklist

  • Intro : A Real Hero – College feat. Electric Youth
  • Honeymoon – Phoenix
  • Elle  Sébastien Tellier
  • Berceuse – Bertrand Burgalat

Current Crush #16 – “Far And Away” par @FreaksAndGigs

Avec ce 16ème Current Crush j’accueille pour la seconde fois @FreaksAndGigs, aka Nessie.

À la base FreaksAndGigs et moi on n’écoute pas vraiment la même chose (même si on se retrouve sur pas mal de points comme son précédent Current Crush). Pourtant on partage cet amour fondamental de la musique et un certain esprit d’aventure, deux éléments qui font qu’on s’est trouvés sur Twitter et que je ne regrette jamais de cliquer sur ses liens musicaux.

Et vous allez voir, on ne regrette pas non plus le choix qu’elle a fait ici.

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“J’ai découvert Far And Away au moment de la sortie de l’album “Apocalyptic Love“, et je l’avais trouvée très belle. Mais je ne m’y étais pas plus attardée que ça, préférant les titres plus catchy du nouvel album du dieu vivant de la Les Paul Gibson : Slash. Et puis je l’ai vu en concert, c’était il n’y a même pas trois semaines. Au Zénith. [NdSaeptem : Current Crush rédigé début novembre 2012]

Far And Away (feat. Myles Kennedy and The Conspirators)Slash

J’y étais allée pour le boulot, mais aussi pour le plaisir parce que Slash a toujours fait partie de ma vie de mélomane, et ce depuis une bonne vingtaine d’années. Tout a commencé avec les albums “Use Your Illusion I & II” en 1991 et la surexposition des Guns’N’Roses qui ont conduit mon père à rester coincé sur “Appetite For Destruction“, sorti en 1987. Il était donc normal que sa cadette, une petite hurleuse née tout juste deux ans après la sortie de l’album, commence son éducation musicale avec cet album. MTV et Internet feront le reste. Bien plus tard, j’ai accompli un rêve de petite fille : voir Slash en concert. Velvet Revolver au Bataclan. Une semaine avant mes 18 ans. Cadeau du paternel. Je réitère trois ans plus tard, à quelques jours de mes 21 ans avec son nouveau projet solo. Cadeau d’un ami. Grosse révélation ce soir là : Myles Kennedy, vocaliste d’Alter Bridge et acolyte attitré de Slash depuis la sortie de son deuxième album solo, en 2010. Je n’aurais de cesse dès lors de suivre l’actualité de ces deux groupes, j’ai rencontré des gens super grâce à ces concerts et j’ai aussi pris beaucoup de plaisir à écouter ces albums et plus particulièrement “Apocalyptic Love“, sorti en juin dernier et confirmant un peu ce que je pensais de Slash et de ses Conspirators.

Far And Away parle d’un cœur solitaire qui recherche son âme-sœur. Un peu comme moi. Quand j’entends cette chanson, je pense à ceux qui m’ont fait miroiter mondes et merveilles au nom d’un sentiment fort qui peut vous galvaniser comme vous mettre plus bas que terre. Ça parle aussi d’espoir, l’espoir de trouver celui ou celle qui vous redonnera foi en l’amour… et je connais mieux que personne ce sentiment. Alors quand j’entends le refrain, je ne peux m’empêcher de dire que Myles Kennedy et Slash ont su décrire ce que je vis en ce moment. L’envie de trouver celui ou celle qui nous aimera tendrement et inconditionnellement. L’envie de connaître le bonheur auprès d’une personne chère à notre cœur, de se marier, et pourquoi pas de fonder une famille et de vivre de belles aventures. L’envie d’aimer et d’être aimé(e). Enfin ce genre de conneries, quoi. Si déjà la version studio ne m’a pas laissée si indifférente, la version live a réussi à me faire pleurer tant elle m’a prise aux tripes. Et continue à le faire chaque fois un peu plus, les solos de Slash aidant. Vertige de l’amour, quand tu nous tiens…”

Podcast #17 – Repli introspectif

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Repli introspectif

 

Monter le volume et se perdre dans la musique parce qu’elle est plus agréable que la réalité. Ce n’est pas du déni : simplement un moyen de, pour une fois, penser à soi. Et rien qu’à soi.

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Bonne écoute et comme toujours, toutes les critiques sont les bienvenues !
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Tracklist

  • Intro : Empty House – Air
  • Bullets – Archive
  • Empire Ants  Gorillaz feat. Little Dragon
  • When The Night (Breakbot Remix) – Para One

Current Crush #15 – “Woman Put Your Weapon Down” par @SiriusProd

Pour ce quinzième current crush j’accueille @SiriusProd, aka Dino.

SiriusProd est… producteur, et aussi songwriter. Ça veut dire que la musique c’est son métier, et qu’il ne faudrait pas que je dise trop de conneries – d’autant que le bougre a quelques disques de platine et de diamant dans les poches (bon, il a aussi bossé avec Zaz et parfois je me moque de lui à cause de ça, mais toujours avec respect parce qu’on sait un peu ce que c’est l’industrie de la musique, lui et moi).

En ce moment, il travaille beaucoup avec le Japon – ce qui est quand même d’une classe gigantesque. Quand il ne compose pas il fait de très bonnes pâtes (il est italien) en buvant des white russians (il est ami avec @sidonielane).

Il a choisi de nous écrire un texte.

 

SiriusProd

“J’ai connu Justin Nozuka un peu comme le grand public, autour de 2008, avec son premier album “Holly” et surtout la magnifique After Tonight.

Une voix hybride, à la croisée des chemins entre soul, blues, folk… une voix juste, pure, technique et envoûtante.

Cependant je n’avais pas forcément été emballé par “Holly” mis à part deux ou trois titres, je ne trouvais pas l’album à la hauteur de l’artiste.
Je n’allais pas être déçu longtemps : la vraie gifle je l’ai reçue dès les premières notes de l’album suivant, “You I Wind Land and Sea“, et surtout de mon current crush : Woman Put Your Weapon Down.

Woman Put Your Weapon DownJustin Nozuka

Quelques secondes d’intro en arpège sur une folk et BAM, on est parti pour 4 minutes de sensualité, de flow vocal et d’un feeling romantique comme peu d’artistes savent en donner dans une chanson, sans tomber dans le piège du “cheesy”.

Les arrangements, qui sont assez classiques mais soignés, et la batterie qui sonne bien ’90 comme j’aime, me rappellent la meilleure époque de Pearl Jam ou d’autres groupes pop/rock de l’époque. Les guitares, tantôt douces tantôt mordantes, nous transportent dans les différentes sections du morceau en provoquant toutes sortes d’émotions, de la plus mélancolique à la plus électrisante lors du magnifique solo qui arrive vers la fin.

D’ailleurs la dictature du “format radio” fait qu’on n’entend plus trop de solos dans la musique pop, et ça on ne le dit pas assez !

En fait, j’ai tendance à tout aimer dans ce morceau, même les paroles bien que l’histoire soit somme toute assez banale, car elle est quand même sublimée par la cadence des notes et du flow de Nozuka, surtout sur les couplets.
Bref, un vrai crush, et je vous recommande chaudement l’album tout entier, qui est devenu un classique de ma disco et une vraie référence que j’aime partager.”

“Roadgame”, de Kavinsky

Je suis retombé récemment sur Roadgame, de Kavinsky.

Nightcall (Bonus Edition) - EP

RoadgameKavinsky

Après quelques notes, j’ai senti que ce morceau me donnerait envie d’écrire. Kavinsky compose une musique très cinématographique ; difficile de ne pas y coller des images, des sensations, ou des histoires entières.

Je l’ai écouté, ce Roadgame. J’ai même jeté des idées, comme ça, dans un coin. Elles me semblaient suffisantes. Je me disais que je finirais bien par en tirer un texte, un récit à raconter.

Seulement voilà : il y a trop de choses dans Roadgame. Un film entier en moins de quatre minutes.

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La déchirure, d’abord. Persistante, permanente. L’image de quelqu’un qui déchiquète des photos, des lettres, des dessins. Les feuilles qu’on arrache d’un cahier pour leur faire payer ce qui nous a été fait.

La haine ensuite. La haine et la peine, la solitude de celui auquel on enlève tout avec violence. Cette idée que, même s’il n’y a personne dans la forêt pour entendre un arbre s’effondrer, ça ne l’empêche pas de mourir. Il est à terre, et il n’y a personne pour le relever.

Et puis la lacération. De beaux entrelacs rouges, des circonvolutions, des motifs pourpres et délicats qui semblent tracer seuls leurs sillons sur la peau avant de laisser place à une rage désordonnée, une folie destructrice qui remplace la grâce de la lame par la brutalité de l’acier. Le sang qui cesse de couler pour gicler, pour jaillir sans but car de toute façon plus rien n’a de sens. La douleur du corps qui tue celle de l’âme et qui anesthésie totalement.

Enfin… enfin il y a la rédemption. La renaissance. Ce moment étrange durant lequel le temps s’arrête mais où la réalité nous rattrape – quand la beauté de la vie redevient visible, quand on la comprend à nouveau. Se relever, vaincre ce qui nous détruisait quelques instants auparavant. Trouver des forces dans l’orgueil, dans la fierté, et pourquoi pas dans le regard de certains autres. Se battre au lieu de subir, rendre les coups plutôt que de les encaisser. Cesser de se détester pour enfin avancer.

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Il y a tout cela dans Roadgame, et plein d’autres images aussi. Des fuites, des poursuites, de la grandiloquence, du romantisme et même de la beauté.
Et puis toujours, toujours cette rage et cette violence discrète. Cette douleur lancinante qui s’acharne sur l’âme. Qui la taille jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus, jusqu’à ce qu’elle dise stop et finalement s’oppose. Vengeresse ou au contraire apaisée.

On ne saura jamais.