Cette semaine pour le treizième Current Crush, j’accueille avec une joie non dissimulée @dariamarx – qui en plus a choisi un morceau que j’aime beaucoup.
DariaMarx est grosse. C’est écrit partout, sur son blog, sur son compte Twitter, sur les articles qui parlent d’elle. Moi je m’en fous, je l’ai jamais vue DariaMarx, si ça se trouve en vrai elle est aussi large que moi et c’est franchement pas gros pour une grosse.
Par contre, elle est énervée. Ah ça oui, ça je l’ai vu, je l’ai lu même. Souvent. Elle ne se prive pas pour dire ce qu’elle pense, et elle pense fort en général. Elle est tranchante DariaMarx, radicale, excessive parfois, mais c’est parce qu’elle sait que comme ça elle nous fera bouger un peu, et que peut-être enfin on réagira.
Elle n’a pas sa langue dans sa poche la banlieusarde-blonde-et-vegan. Et c’est pour ça qu’on l’aime (enfin moi, en tout cas).
“Mon #currentcrush c’est Crave You de Flight Facilities featuring Giselle, elle est sur une compilation Kitsuné. Je dois avouer que j’ai dû chercher dans Google pour savoir qui la chantait, je ne suis absolument pas attachée à ce groupe, à cette chanteuse ou à ce genre de musique même. Cette chanson, c’est mes trois minutes de feel good de la journée, ca commence comme un dimanche matin avec des draps propres, ca monte en sensualité mignonne, y’a la voix de cette nana qui parle de ce mec qui l’ignore alors qu’elle le desire, c’est mignon sans être chiant, ca balance genre Bontempi sale par derrière mais c’est pas grave, tu fermes les yeux et t’es un peu en vacances avec les copines en train de te preparer pour sortir.
Crave You – Flight Facilities feat. Giselle
T’es là toute recouverte de tes habits de lumière, les yeux charbonneux, il fait chaud, et tu ne sais pas ce qui peut arriver, qui tu vas rencontrer, tu mates, tu classes dans ta tête, et puis y’a ce mec au milieu de la foule qui ne ressemble à aucun autre, le seul à qui tu n’oses pas parler, le seul qui ne te regarde pas, celui pour toi. Je fais souvent des fixations urgentes sur des gens, ils m’obsédent pendant trois ou quatre jours, je ne pense qu’à eux, je les fantasme, je les imagine, je leur écris des lettres qu’ils ne liront jamais, et puis je les laisse retourner à leur relatif anonymat, j’oublie que pendant 72h j’ai voulu me marier avec eux ou porter leurs enfants, cette chanson c’est un peu mon état pendant cette parenthèse. Toute en nerfs, tout en ressenti, à fleur de peau, persuadée d’avoir fait la rencontre de ma vie, complétement high d’une histoire que je m’imagine, “dripping in gold”, et la voix de la chanteuse, un peu boudeuse, un peu résignée, mon inconscient peut-être qui me rappelle que ce n’est qu’un nouveau crush, une nouvelle façon de distraire mon coeur en attendant le prochain.
Je ne sais pas si je suis mélomane, si j’ai du gout pour la musique, je hurle des merdes en soirées avec mes copines, je suis fan de Björk, j’aime le rap, mais cette chanson va m’obséder encore un peu, je le sens. Je vais la chantonner un peu au bureau, dans ma douche et l’écouter pour m’endormir, me raconter des histoires, pour finir par la laisser partir.”