C’est déjà le dixième numéro de Current Crush, et c’est @Elblaireau (qui garde son prénom pour lui) qui s’y colle. Même si au fond, y a que des numéros 10 dans ma team.
Elblaireau a 27 ans, il est ingénieur système (geeeeek) mais il a toujours les cheveux propres et il en est fier. Il travaille aussi dans un centre aéré où il est plus animatueur qu’animateur, car il préfère les enfants à la sauce béchamel.
Enfin, il faut préciser que ce grand fan de bière, après un passage derrière la batterie, en est venu à jouer du didgeridoo – ce qui n’est pas banal.
Il a choisi un morceau qui va sacrément vous réveiller, je lui laisse la parole (et le blaireau est plutôt bavard) !
“Bon maintenant faut s’y mettre, le Saeptem il m’a demandé de lui pondre une mini chronique sur la chanson que j’écoute en boucle ces derniers temps. Et ça tombe bien, j’en ai une. D’ailleurs pour info, à 1 semaine près vous tombiez sur Beer beer de Korpliklaani, une ôôôôde nordique à ce délicieux nectar. Ça risque de changer du “ouinouin” habituel de la chronique, non pas que je critique les goûts de chiot… différents de mes camarades, mais c’était calme. Trop calme. Un peu comme quand tu prends un taco et que t’oublie le Tabasco, c’est bon mais il manque définitivement le truc qui te pique la langue.
Bref.
Moi j’écoute ça en ce moment : Control Panel, de La Phaze. Chanson tiré de leur dernier album “Psalms and Revolution”, et qui sera leur dernier album sous cette formation (deux fois “dernier album” dans la même phrase. C’est légal ça ?), le groupe se séparant officiellement le 8 décembre (d’ailleurs si la, on peut foutre une photo bien triste, t’sais genre un labrador ou les résultats du premier tour de 2002 ? Non ? Je dois plus faire d’aparté et continuer ma chronique ? Ok ok…). Donc, La Phaze.
Pour ceux qui ne connaissent pas, et ils sont (trop) nombreux, petit récap’ de la carrière du groupe :
- 13 ans d’existence
- 8 albums, dont 4 albums, 2 EP et 2 LP.
- Des collaborations avec Keny Arkana, Manu Chao, Lab°, PuppetMastaz et Eugène de Gogol Bordello.
- Une quantité absolument monstrueuse de concerts.
- Et pour l’anecdote, le batteur actuel est l’ancien batteur de Superbus.
Et surtout un style inimitable qui mélange allégrement et sans aucune convention, la jungle, le punk, la drum’n’bass, le ragga, le downtempo… un sacré mix qui choque, qui claque, qui donne une énergie sans limite, qui te nettoie les tympans et que quand tu écoutes ça tu regrettes de ne pas vivre dans un film d’action à la sauce Bad Boys ou Die Hard. Pour terminer sur le style des m’sieurs, on rajoute une pincée de textes plutôt très engagés (La Cause, Peine de vie…), qui s’enroule autour d’une poésie moderne et une sensibilité touchante qui sublime la cacophonie organisée ambiante. En gros un cocktail détonnant qui fout la patate, qui donne envie de bouger/jumper/slammer/pogoter (rayer la/les mentions inutiles) et qui fait remonter les souvenirs de teufs dans les champs perdus au fond de la cambrousse.
Control Panel. Pourquoi cette chanson me reste scotché au fond du crâne tel la tâche de bière qui colle après un bon lendemain de fête ? Bah je sais pas. Pour la chanson, pour la tâche de bière je sais. Sans doute à cause de cette intro toute en douceur, qui fait entrer progressivement chaque membre de l’instru, pour partir progressivement sur un thème drum’n’bass assez agressif. Le tout reste très classique, aucune révolution musicale, mais tout s’accorde parfaitement, progressivement je ressens cette petite flamme qui te fait dire à la fin de n’importe quel bon morceau “MAIS PUTAIN QUE C’EST BON ! FAUT QUE JE RE-ECOUTE DAREDARE POUR CONFIRMER TOUT çA !!!”. Je trouve ça bon pour mes oreilles et moins dangereux que le bacon pour mon diabète, alors je ne vais pas m’en priver. On pourrait encore rajouter que le mélange est le juste équilibre entre guitare, vocal, sons acid, bass et les drums, qu’on a un démarrage façon boléro avec l’entrée progressive de chaque piste, que les coeurs sont la pour donner en sentiment d’élévation. Mais le pignolage intellectuel ça va bien un moment, le morceau est bon (AMHA) et te réveille foutrement bien le matin.
Après framboises et mûres réflexions, je me suis rendu compte que j’écoute, en général la dernière piste de l’album, No Place For us, juste après Control Panel. Va savoir pourquoi, sans doute une osmose parfaite entre les deux titres, l’envie de rester sur le petit nuage en terminant sur un ultime flamboiement de jungle, sur ce dernier soubresaut musical arriver aussi vite que parti…
Les hommes cherchent depuis longtemps à comprendre les sentiments, et c’est pas avec mon degré d’alcoolémie que je vais apporter ma pierre à l’édifice. J’aime ce morceau, cet album et le groupe, ça me donne envie de sauter partout, et c’est déjà pas mal.
En espérant que vous apprécierez aussi
P.S. : La Phaze donnera son ultime concert au festival “Couvre-Toi”, le 8 décembre du côté de Nantes (toutes les infos ici : http://www.couvrefeu.com/evenements-a-venir/) avec HK et Les saltimbanks (musique populaire), “Ez3kiel extended” dont le concept vaudrait à lui tout seul un article et DJ Benas qui mixe du plein de beaucoup de choses venus des 4 coins du monde… Une soirée immanquable !”